J'aime ses mains. Je ne m'en été jamais aperçu avant hier soir. Enfin si je connaissais déjà ses mains bien sur, comme je le connais lui. (J'avais en quelque sorte fait un prix de groupe. Je refusai de m'attacher  à des petits détails à cette époque.)  Ses mains toujours tachées a cause de son travail. Il était a l'école cette semaine... Ce sont ses mains qui me l'ont dit hier. Un petit détails de plus qui me rattache a lui. J'en fait collection depuis peu. Je le regarde. Je le vois rarement. Mais je le regarde. Je connais chaque expressions de son visage, toute sa corporelle. Tout ce que je connaissais avant. Tout ce que je redécouvre maintenant. Tout ce que je découvre maintenant. Je ne l'ai plus. Je ne l'ai jamais vraiment eu. Mais je me plais a croire le contraire. Le mensonge a toujours été plus confortable que la vérité. Je résiste. Surtout a son petit sourire en coin. Celui là même qu'il m'a fait hier soir. Je ne pensai plus y avoir droit. Je me suis trompée, je regagnerai le droit a son sourire, à un sincère je veux dire. C'est le seul droit que j'aurai peut être de nouveau. Lui je ne l'aurai plus. Il faudra que je me contente du peu qu'il veux bien me donner. C'est comme ça depuis toujours avec lui. J'aime son sourire. J'aime ses mains...

Pour oublier je me saoul. Oui je m'enivre. De Camille. Je me laisse bercer par les rythmiques, transporter par les jeux de voix.  L'exutoire par la musique. (J'ai choisi l'écriture. Je le fait mal. Je ne fait même pas de la mauvaise littérature. Je m'écris, je me relie, je me corrige, je me re-relie , je me re-corrige. Je trouve ca toujours nul, je fait des tours, des détours, des digresions sans interets. Je me vide des mots. Mais je me soulage. Je m'attend presque a voir un garde débarquer pour dire "La literrature soulage un peu mademoiselle". ) Je redécouvre soudain les paroles sous un autre jours. Un de mes classique élan égocentrique et narcisique. Enfin je me console en me disant que nous faisons tous pareils.
 
"Mâle si tendre au début de novembre devint sourd aux avances de l'amour mais quel mal me prit de m'éprendre de lui ?"

Dans ses bras le premier novembre. Pas de nouvelle depuis. Pourquoi lui? Pourquoi moi? J'aurais mieu fait de rester accrochée a ma chaise ce jours la. Je n'aurais pas du boire autant, je ne le ferais plus c'est promis! Je vois d'ici les sourires ironiques de ceux qui disent ça aussi souvent que moi. Et les regards navrés de ceux qui ne boivent jamais et qui se disent que de toute façon c'est pas comme si je n'avais pas été prévenue, ce n'est pas comme si on nous mettais en garde régulièrement contre les méfaits de l'alcool! Je le sais tous ça, bien sur que je le sais. Cest promis, le prochain, il sera gentil, je choisirais quelqu'un qui me ressemblera, ça sera d'un chiant... Mais au moin je ne pourais que lui donner raison de partir.

"Je t'aime toujours, je t'aime toujours, je t'aime toujours d'amour, je sème l'amour"  me murmure Camille. Je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne sais pas si je l'es déjà sus. Mais a vrai dire, je ne veux pas savoir. C'est tellement plus simple comme ca.

Oui peut être que je t'aime toujours.