Perdue. Je suis perdue. Irrémédiablement et irrévocablement perdue. Jusqu'à ce que je m'en sorte. Rien n'est éternel. Je suis foutue. A cause de lui. Lui que je ne connais toujours pas. C'est ce qui est risible dans cette histoire. Le croiser, les regards ne me suffisent plus. Il me faut plus. Toujours plus. Entendre sa voix. Le toucher. Le découvrir. Lui. Tout ce qui est impossible. Tout ce qui n'arrivera jamais. Tout ce qui ne doit pas être.

      Cette histoire qui n'a pas commencer doit déjà finir. Pour mon bien. De toute façon je n'ai pas le choix. Les signes se trompes. Les autres se trompes. Cette fois c'est moi qui suis dans le vrais. Ca fait mal. J'aurais voulu autre chose. Savoir que c'est possible. Moi qui ne sais plus comment on fait. Moi qui cherche à retrouver tout cela. Lui qui me fait me sentir vraiment vivante pour la première fois depuis des années. Lui qui ignore cela. Je réapprend a vivre. Ca fait mal. J'avais oublier. Se sentir vivant. C'est pour cela que ça doit rester dans le domaine du rêve. Pour ne pas perdre cette sensation. Si je lui parle, je devrais me faire une raison. Cette raison que je refuse. Passer a autre chose. Réapprendre encore une fois. Je céde encore a la facilité. L'onirique. Le songe qui m'accompagne à chaque seconde. Je ne vis plus que de cela. Donc je ne re-vie pas vraiment. Je tourne en rond. Encore. Encore. Encore et encore.

      Lui a sa petite vie. Ses rêves. Ses envies. Ses joies. Ses peines. Ses amis. Ses emmerdes. Probablement sa copine aussi. Je ferme le yeux et je vois. Je vois une grande brune, souriante, discrète, calme. Et belle. Surtout belle. Tout ce que cette fille doit avoir. Et moi. Je me sens ridicule. Ridicule de penser ça. Ridicule de ressentir ça. Je n'est pas le droit. Cette obsession n'est pas normal. Pas saine. Elle vient de je ne sais où. Elle est là, présente à chaque secondes, chaque minutes qui passent. Oppressante. Enivrante.Latente. Poids lourd que je n'est pas demandé.

 
     "Tais-toi mon coeur, mon coeur c'est toi je croyais que tu t'étais tué"
Dionysos, "La mécanique du coeur"